Left in the sunshine (Tony)

01. C'est à vingt-trois ans que Tony a compris qu'il aimait ses compères masculins ; long à la détente, un peu - juste qu'avant ça, il était tellement plongé dans son apprentissage de la cuisine et tout... Du coup c'est devenue une blague un peu, que le type savait mieux ce qu'il voulait faire de sa vie que de qui il pouvait être amoureux... Alors qu'en prime, jeune, il craquait déjà sur des gars hein, mais il se disait juste "qu'ils étaient trop cools" et que ce sentiment était juste associé à de l'admiration... Long à la détente, qu'on vous dit.

02. La cuisine a toujours été une passion ; déjà petit, il emmerdait sa mère (femme au foyer classique) pour goûter à tout les ingrédients et puis même quand il grimaçait parce que "ce n'était pas bon", Tony insistait pour y goûter une fois cuit. Et vu que le schéma familial était donc classique, son père n'était pas particulièrement ravi de ça, voulait plus le voir être "un vrai bonhomme" ; autant dire qu'il y a eu rupture familiale entre deux depuis belle lurette mais Tony l'a accepté depuis si longtemps qu'il en oublie parfois son existence, jusqu'à ce que sa mère le mentionne au détour d'un de leurs appels.

03. Y'a ce truc détonnant chez Tony, comme si la vie paraissait facile à le regarder alors qu'il a enchaîné un nombre incalculable de galères. Mais ça l'ébranle pas, même qu'il dit que ça l'a renforcé et que c'est de là qu'il tire son énergie. La vérité est sans doute tout autre, qu'il laisse pas le temps aux traumas de ressurgir, qu'il doit juste continuer d'avancer pour fonctionner ; avec de la chance, ça lui reviendra jamais dans la tronche et il parviendra à ignorer toute sa vie le tout. Toujours est-il que Tony est le mec qui dit toujours que "ça va aller" dans un grand sourire avant de claquer le dos et à parler à son chat pour que jamais le silence ne s'installe.

04. Son chat, c'est à peu près toute sa vie à l'heure actuelle. "Son fils, sa bataille" sauf que le gamin est plus poilu que lui et qu'il ne tolère aucune erreur de la part de Tony ! La pâté, c'est à 17h15, voir la demie grand MAX, mais si c'est avant ou après, l'animal n'en veut pas. Et puis pareil pour les croquettes, monsieur Pluto ne tolère qu'une seule sorte (goût crevette en plus ?!) et si trop grande, l'animal se laissera crever de faim... Ou ira pisser sur son lit, pour faire entendre son mécontentement. Bref, une histoire d'amour, juste dommage que Pluto soit un con parfois - Tony dirait qu'il a juste son petit caractère et qu'il l'aime pour ça... Les mauvaises langues diront que ça explique ses goûts en matière d'homme tout court.

05. Sa seconde passion après la cuisine, c'est la musique ; mais il ne possède aucunement la patience pour apprendre d'un instrument - en témoigne la seule chanson qu'il sait jouer à la guitare et qui est le générique de la panthère rose - ni même un soupçon de talent rythmique non plus. Donc, la danse, c'était foutu aussi, déjà un miracle qu'il sache mettre un pied l'un devant l'autre. On pourrait le penser alors insensible ou bête comme ses pieds (les fameux qui ont du mal à s'aligner), mais non, tout le contraire ; juste cet amour de la musique qu'il ne sait assouvir complètement, frustré de peut pouvoir pleinement l'assouvir. Et parce que c'est une quiche de bout en bout, il est incapable de reconnaître les différences entre plusieurs mouvements ; et puisqu'il écoute d'absolument tout, Tony se contente de donner son top Spotify quand on lui demande son genre préféré - rock alternatif donc pour l'année dernière - parce qu'en vérité il n'en a aucun de précis.

06. Vient ensuite, enfin, le sport. C'est que ça semble le plus évident quand on le voit, entre la carrure forte et le cou de buffle ; aime mettre à l'agonie son corps, comme si son boulot n'était pas déjà assez dépensier en énergie. Mais Tony le ressent comme un besoin vital, parce que ça aide à taire un peu ses pensées qui, sans ça, s'entrechoquent sans arrêt. Au moins n'est-il pas à la recherche d'une quelconque performance, aime juste être le plus efficace pour lui-même et relever les défis qui ne sont pour autant pas des compétitions. Et puis, il aime cette ambiance qu'il peut régner à la salle, quand il faut s'entraider et permettre de faire de nouvelles rencontres.

07. Il n'aime pas lire, Tony ; pas qu'il trouve ça ennuyant ou quoi, c'est juste... Difficile, au niveau de l'attention ; au bout d'un temps, il confond les lignes, relit six fois la même... Et à cause de ça, il se sent terriblement bête. Alors, parce qu'il croit l'être, il ne cherche pas à trouver des choses qui pourraient mieux lui correspondre, décide finalement que hey, il y a bien assez d'adaptation cinématographique des livres pour ne pas avoir à se sentir tout le temps bête et avoir un minimum de culture générale en regardant les films. C'est triste quelque part, parce que sans doute que les livres audios pourraient être une autre solution mais que, parce qu'il se sent trop bête, il n'est jamais envisagé celle-ci.

08. S'il aime autant ORCHID, c'est sans doute pour cette même raison ; l'idée d'une rencontre unique, qui supplantera toutes les autres. C'est que la solitude, c'est ce qu'il craint le plus et que cette promesse de trouver quelqu'un qui pourra enfin le comprendre et faire taire ce feu interne le séduit plus que de raison. Le truc ironique, c'est qu'il est le chef préféré du patron d'une lignée de restaurant et qu'il adore le faire bouger à chaque nouveau qui ouvre pour qu'il forme les équipes sur place ; alors en général, il reste deux ans maximum par endroit et doit tout recommencer à chaque fois. Tony en prend difficilement conscience, s'est fait la promesse qu'il ira finalement habiter là où il trouvera son âme soeur ! En attendant, il continue cette vie faite de déménagements et de nouvelles personnes à rencontrer sans arrêt ; et qui appuie toujours un peu plus sur cette plaie qu'il s'efforce de ne pas voir.

09. Avoir été couple pendant des années et ainsi avoir connu ce bonheur (d'après ses propres dires) de rentrer en sachant que quelqu'un l'attendait, aller lui donner de la tendresse et l'aimer comme il pourrait l'aimer aussi n'arrange rien. Pourtant cette relation, aussi belle avait-elle pu être à son départ, s'était très mal fini ; le couple n'avait jamais appris à communiquer correctement, trop habitué à mettre sous le tapis tout les soucis dans leurs couples. La faute de personne et des deux à la fois, ça s'est terminé dans les cris et surtout, les larmes face au coeur brisé d'avoir autant aimé et d'étouffer de ne plus savoir quoi faire de tout les sentiments. qu'il pouvait abriter. Alors Tony est devenu frileux en amour après ça, acceptant quelques rencontres qu'on pourrait compter sur les doigts de deux mains (peut-être même d'une seule) qui n'ont jamais rien su donner de sérieux, parce que Tony a longtemps pas été prêt. Pluto est arrivé après ça, comme le pansement nécessaire et qui a tout soigné.

10. La colocation qu'il a pu trouver semble pleine de promesses... Du moins, sur le papier. C'est que Tony craint un peu de tomber sur un type qui estime qu'ils partagent uniquement l'appartement pour un aspect financier - qui est clairement pas le cas pour le chef cuistot qu'il est - et qu'il ne veut rien à voir avec lui ; il espère se faire son premier ami en ville ainsi, Tony ! Et au pire des cas, il se penchera sur la question de changer de logement dans quelques mois pour trouver autre chose, mais là, il en avait assez de devoir faire attention à ce que Pluto ne soit pas découvert par une personne faisant parti du personnel de l'hôtel où il logé en attendant d'avoir sa propre piaule - oui, c'est ça le maximum qu'il puisse atteindre dans sa part "bad boy", de cacher son adorable animal de compagnie... Heureusement que Pluto n'avait pas fait pipi sur le lit, il aurait eu l'air fin à devoir le justifier.

Pseudo et prénom : Bones, Davy. Pronom : Il/they. Âge 32 ans snif. Fuseau horaire : France. Avatar : Jai Courtney. Type de rôle : inventé. Crédit des images : Perso. Mot de la fin :  @Armand Gray est coupable