Kea Relhoe • I've got a ghost by my side

1984 - Unique enfant, Kea, petite merveille pour le couple marié. Bébé attendu, désiré grandit dans un cadre sain auprès d’une maman épuisée face à la nouvelle charge, mais dont le regard pétille toujours plus en croisant les prunelles de son bambin, et d’un père aux déplacements multiples qui semble faire ce qu’il peut, selon ses horaires, ses impératifs. Pas assez.

tw : violences sexuelles
1990 - Choc émotionnel. Odeur familière, un mélange d’embruns marins, d’iode qui lui rappelle la mer, le port et les mains aux ongles noircis d’un homme sans visage qui lui montre la pêche à pied. Son rire résonne, sa voix et son cœur s’emballe alors qu’elle sent l’horreur au bout de ce sombre souvenir. Mia étouffe et lâche la main du petit garçon qui l’observe avec des grands yeux ouverts, à la recherche de sa maman perdue dans ses pensées.

- Instabilité, manque de sérénité. Mia angoisse, supporte de moins en moins le contact, s’effondre en larmes à chaque souvenir retrouvé. Le silence s’impose et l’idée même de poser des mots pour le briser lui donne la nausée.

1992 - Vingt-quatre mois de querelles, d’incompréhension où le contact et la communication sont difficiles, parfois inexistantes. Peu à peu, Gavin l’abandonne dans sa détresse, prend ses distances, profite de ses déplacements pour changer d’air et s’éloigner de l’hostilité de leur quotidien.

- Ne voyant aucune solution aux problèmes qui se posent, Gavin prend la décision de mettre un terme à leur histoire.

tw : dépression, alcoolisme
1993 - Dépression. La faible énergie de Mia ne lui permet plus de se concentrer, de travailler convenablement si bien qu’après de nombreuses fautes, son patron la licencie. L’enfant délaissé apprend à cuisiner pour lui, avec les moyens du bord et à prendre soin de sa maman en lui apportant de l’eau, de la nourriture qui n’est pas toujours très bonne, mais qui vient du cœur.

- Constatant les mauvaises conditions, Gavin fait le choix de prendre l’enfant et le laisser à sa sœur Nora. La séparation avec sa mère est un crève-cœur pour Kea. Certes, la vie n’était pas simple, mais Mia ne lui a jamais refusé un câlin, n’a eu de cesse de lui montrer tout l’amour ressenti. Chaque larme versée était accompagnée d’un mot ou d’un geste tendre en sa faveur.

- L’alcool devient un réconfort et aucune raison ne semble assez suffisante pour arrêter. Son couple est parti à la dérive, son enfant lui a été retiré et son traumatisme la hante chaque nuit. Mia se raccroche néanmoins aux visites, aux câlins de Kea, à ses sourires. Même ses grimaces lorsqu’il sent l’ivresse lui sont douces.

- Sa consommation effraie. Nora accède moins souvent à ses demandes afin de préserver Kea qui se plaint de moins voir sa mère, mais l’état de cette dernière forme un frein. Se sentant seule, abandonnée, et ne sachant pas comment se sortir de cette situation dans laquelle on ne lui a jamais réellement tendu la main, Mia sombre et disparaît dans un coma éthylique.

Etudes d'arts - Kea grandit avec amertume. Chagrin consume son cœur noirci par la peine. Rancœur envers un père absent lorsque son aide était nécessaire, qui n’a pas tendu la main, accompagné l’âme en détresse de sa mère et ralentir l’obscurité qui se dégageait de son être. Se renferme dans ce qu’il connaît le mieux : l’art. Kea se spécialise dans la peinture avec option photographie, apprécie la découverte, l’innovation, se distinct avec des outils différents ajoutés dans ses toiles. Apprend à manier l'art végétal, puis l'art fluorescent et prend plaisir à se perfectionner avec son appareil photo.

Tomi - Son regard croise le sien lors d’une exposition. Un étudiant parmi d’autres, puis ami et colocataire. Rien ne le prédestinait à se rapprocher de lui, mais à force de se côtoyer, de se confier à l’autre, de passer des bons moments, ou des instants plus durs, Kea et Tomi deviennent plus proches. C’est lors d’une tempête émotionnelle que leur premier baiser est échangé. S’il n’est pas sa première relation avec un homme, Tomi prend une place forte dans sa vie, intense. C’est auprès de lui qu’il connaît l’attraction réelle, celle qui ni douloureuse ni forcée. Les querelles aussi. La jalousie, la confiance, les doutes. Les promesses de vœux. L’amour.

2003 - Rencontre entre les deux artistes
2004 - Colocation avec Tomi, et deux autres étudiants.
2006 - Tomi et Kea s’engagent dans une relation qu’ils ne définissent pas, mais qui devient sérieuse, lorsque quelques mois après leur premier rapprochement, la jalousie et les doutes s’installent, les heurtant tous les deux.
2008 - Projection d’une vie à deux. Discussion où ils posent des limites. Ont-ils envie d’enfants, désirent-ils juste se marier et profiter de l’autre. Kea est trop apeuré à l’idée de devenir père et Tomi n’en désire tout simplement pas, préférant se plonger corps et âme dans son art.

Orchid - 2021 • Un teaser autour de l’application Orchid voit le jour. Kea ne s’en formalise pas, mais Tomi, intrigué par l’innovation, la technologie, s’y intéresse immédiatement et s’interroge sur l’éthique, puis pose le doigt sur des problématiques à venir : si Orchid offre bien ce qu’elle promet, les répercussions sur les couples risquent d’être catastrophiques. Des arguments auxquels il semble croire et qui l’agacent. À chaque fois qu’il est question de l’application et d’Adele, l’homme souffle, roule des yeux et se met parfois en colère. Le sujet de discussion devient tabou, mais cache la peur, l’appréhension.

2022 • La sortie est un phénomène. Ses proches se ruent dessus. Les célibataires attendent impatiemment un résultat positif, des couples se séparent pour vivre un amour plus en phase et témoignent de leur compatibilité, du bonheur trouvé. Les doutes s’immiscent, tel un poison, rongent son être alors qu’il les tait afin de ne pas inquiéter Kea.

- Les mois s’écoulent et, rongé par les craintes qui le hantent et la curiosité qui s’intensifie, Tomi se teste et, sans le consentement de son mari, envoie également l’échantillon de Kea. Le résultat est sans appel : ils ne sont pas âme sœur. La peine et la jalousie le dévorent, si bien qu’il observe chaque matin la page Internet d’Orchid, afin de savoir si Kea a trouvé quelqu’un. Et contre toute attente, c’est un mail qui lui est destiné qui le notifie d’un résultat positif. Lui. Tomi.

- Depuis l’inscription sur Orchid, Tomi s’est sans cesse demander ce que son mari ferait s’il trouvait chaussure à son pied, mais jamais il n’a songé à ce que ça lui arrive à lui. Des jours, des semaines à observer le visage de son âme sœur sans jamais oser le contacter. Parfois, il se dit que ça n’a aucune importance. Et puis d’autres fois, il aimerait au moins savoir si tout ce qui se dit est réel. C’est finalement sa curiosité qui l’emporte et qui le pousse à prendre contact avec l’homme qui répond après quelques jours. Il vit dans un autre État et Tomi doit trouver une excuse bidon pour justifier son absence.

tw : agression homophobe
- Le cœur malmené, l’esprit culpabilisant, Tomi se rend sur place et est accueilli par un homme. Les émotions sont fortes au premier regard, la connexion est instantanée et conduit à plusieurs rendez-vous en toute discrétion. Des moments tendres, passionnels, mêlés à la culpabilité de la trahison. Et d’autres plus brusques, violents, dû à un sentiment de haine qui ne quitte pas son amant. Jusqu’à ce qu’un jour, la colère soit plus forte que la tendresse et que les coups s’abattent sur Tomi.

- Après plusieurs jours sans nouvelles, Kea retrouve son mari dans un hôpital d’un autre État et n’obtient aucune réponse à son inquiétude. Tomi reste muet sur l’évènement, ne trouve pas les mots pour expliquer son agression qui a laissé des séquelles, aussi bien psychiques que physiques. Des cicatrices qui lui rappellent l'agression, également sa tromperie.

- Les rapports se compliquent entre eux. Tomi prend de la distance, lui parle avec violence, ce qu’il n’a encore jamais fait jusque-là. Des mois à ne plus se comprendre, jusqu’à ce que la vérité éclate. Tomi s’en veut, se sent responsable du malaise dans le couple et ne peut oublier l’agression vécue, subie qui le hante, déclenche les larmes. C’est le choc pour Kea qui, ne sachant comment réagir, préfère partir.

tw : suicide
- Des jours sombres suivent, silencieux, où Kea se sentant trahi ne lui adresse plus la parole. Pas un bonjour, pas même un regard. Du mépris. De la tristesse. De la rage. Et de la déception dans ses yeux qu’il ne masque pas. L’ignorance est la pire chose pour Tomi qui, à plusieurs reprises, essaient de rentrer en contact, en vain. Une situation invivable, mais Kea ne se sent pas de s’éloigner pour prendre du recul, tient à son mariage, à Tomi. Ce dernier, ne supportant pas la déception dans ses yeux et ce qu’il suppose être du dégoût, se laisse envahir par la pénombre, jusqu’au point de non retour. La lueur du jour s'éteint et devient poussière.

Alcool - Kea ne boit pas une seule goutte d’alcool et n’aime pas avoir des discussions avec des personnes ivres. Son club n’en propose d’ailleurs pas à celleux qui n’ont plus l’esprit très clair. Afin d’orienter la clientèle vers le sans alcool, le Splush! offre, au bout de la troisième consommation sans alcool, un cocktail gratuit.

Souvenirs - La peur d’oublier son mari le dévore de l’intérieur, si bien qu’il se raccroche aux souvenirs, aux messages jamais effacés laissés sur son répondeur, à son parfum. Cette odeur qu’il aime tant ou encore l’assouplissant qu’il choisissait, que Kea associe à lui.

Pseudo et/ou prénom : blue. Pronom : elle. Âge 30+. Fuseau horaire : France. Avatar : John David Washington Type de rôle : inventé. Crédit des images : kiddressources (avatar). Mot de la fin : //